La kinésiologie est pour moi un art du retour à soi. Un langage silencieux où le corps devient mémoire et guide, où chaque mouvement raconte une histoire, où chaque émotion se transforme en ressource vivante.

Être mentor, c’est accompagner ceux qui apprennent à écouter ce langage. C’est leur rappeler que derrière la technique se cache une posture : celle de l’humilité, de la présence, du courage d’être soi. 

C’est les inviter à se tenir debout comme thérapeutes, non pas dans une perfection rêvée, mais dans la vérité de leur humanité. Mon envie est d’accompagner les étudiants comme on marche aux côtés d’un voyageur : en leur offrant un espace de recul, en les aidant à reconnaître leurs forces et leurs fragilités, en leur montrant que l’on grandit autant de ses doutes que de ses élans.

Être mentor, c’est aussi recevoir. Chaque rencontre m’enseigne, m’élargit, me rappelle que la vie est mouvement, et que ce mouvement, lorsqu’il est accueilli, ouvre toujours vers plus grand que soi. 

Ainsi, sur ce chemin partagé, j’aime semer cette conviction simple : nous portons déjà en nous la force de renaître, de nous ajuster, et de devenir thérapeutes de notre propre vie.